SERREMENT










Rupture soudaine
Les nues s'épanchent
De leur œil tombent des flux gris-vert, gris
Ciment liquide comme la rage
La mer s'oublie, plus de limite sensible
Entre le ciel et l'eau
L'espace s'étrangle
Vomit sa langue au sol et dans les airs
Au creux des épaules les cous s'enfoncent
Surpris d'avoir pu si facilement oublier
Qu'il n'est de douceur que dans l'éphémère
Plus de limite sensible entre le ciel et l'eau
Qu'allons-nous pouvoir croire ?
Priant dans les alcôves
Pour la clôture de nos destins tronqués
L'eau et les odeurs des passés qu'elle baigne
Chaque goutte tombée sur nos voies craquelées
Nous enfonce un peu plus dans un savoir
La grande moisissure nous recouvrira
Un jour
Nos lits, nos peurs, nos morosités capricieuses
Et au règne végétal  raccordera nos songes










Novembre 2016