EFFET










Face aux flots
Femmes, hommes s'allongent
Femmes, hommes se relèvent
Femmes, hommes suant leurs appétits
Pliés sous les instances de la pénitence
Ils épuisent leurs péchés, ceux d'hier
Dans le sermon radical de la chaleur
Dos au parking saturé sous la seule ombre joignable
Ceux de demain, leurs corps s'envoûtent à l'effort
Traquent l'éternité
Hommes, femmes courent jusqu'au bout de la baie
Insensibles à la densité des appels gémis par les fonds sous-marins.




Un dimanche, Plage du Diamant

2012


REPERCUSSION













Le temps de la conservation de soi 
S'absorbe dans les ordres vibrants
Du conquistador aux épaules d'airain
 Accostant aux terres bénies de la sveltesse
Des hordes de corps se tendent
Enflammées par l'effort
Les faces humides tournées vers le puissant
Au rythme de sa volonté sans faille
Les muscles luisants roulent
Engloutis  sans écho dans le ronflement de l'océan.





Un dimanche, Plage du Diamant

 2012








INCIDENCE








Avant de se blottir entre ciel et eau
L'heure touche du doigt la luxure
La lumière court à sa perte
Et les derniers mots du jour sont des cris de vengeance
La mer Caraïbe s'allonge sous un seul nuage
Il lui fredonne un chant fatal




2012







RAYONNEMENT








Je m'enfoncerai lentement dans les états d'âme des lézards verts
Jusqu'au silence
De plus en plus bas vers l'étonnement
Celui des excès peu tangibles
L'abondance des cohues
Les chocs infiniment reconduits des paroles exténuantes
S'éclipseront sous la vigilance muette
De l'effort minéral
Tête en bas, absorbée par l'attente qui me contient
J'irai entrouvrir le temps sans arabesque
Il me privera du superflu avec une générosité sans borne
L'absence de fin
Le mouvement tragique des pas du tylocéphale.







2012